Restons Open… sur le mainframe !

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Orgueil et préjugés 

Dans un monde où la consommation quotidienne de produits numériques devient toujours plus critique et prégnante, il est souvent fait le procès en lourdeur du mainframe. La réalité est tout autre…  

Depuis de nombreuses années, nous faisons évoluer nos systèmes d’information pour répondre aux enjeux du marché et à la demande des clients : agilité, digital, data, nouveaux processus et parcours, DevOps… avec un souci permanent de fiabilité, de sécurité et de résilience de nos infrastructures, en nous appuyant résolument sur notre système mainframe. 

Alors combat des anciens et des modernes comme certains se complaisent à le dire, ou réalité informatique concrète, à l’épreuve des faits et au-delà des discours marketing ? 

BPCE Solutions informatiques fait partie des 92% d’entreprises dans les services financiers, les assurances, les transports ou encore les voyages, qui considèrent que le mainframe est une solution de choix pour une croissance et une stabilité sur le long terme. 

multi devices

Dépasser les chimères et ne pas tout confondre 

On pourrait parler des processeurs qui ont capacité à atteindre 99% d’utilisation, tandis que tout le monde transpire chaque fois qu’une machine «Open» dépasse les 50%.  

Sur ces mêmes infrastructures, la facturation s’établit à l’usage à l’instar du « cloud » depuis 20 ans et la puissance est « on demand ». Dans le même temps, certaines solutions SaaS – pourtant célèbres – facturent toujours au forfait et la complexité intentionnelle des facturations des grands Clouders est souvent le prétexte pour entraîner le client vers une augmentation des coûts. 

On pourrait aussi débattre de la capacité des applications à tolérer des changements de version système ou de bases de données… Le monde Open est pourtant loin d’atteindre ce qui est fait sur le mainframe où nous changeons nos versions d’OS, de DB2 ou de CICS sans toucher à une seule ligne de code applicatif ! On ne se pose d’ailleurs même pas la question de savoir si les applications vont supporter les nouvelles versions.  

L’évolutivité technologique, avec une architecture hybride, s’inscrit pleinement dans le monde des containeurs avec l’arrivée d’OpenShift sur la plateforme et l’extension de langages actuels supportés (Java)…  

Mainframe et fiabilité du système d'information

Deux aspects m’intéressent particulièrement : la fiabilité et l’exploitabilité d’une part, l’urbanisation d’autre part. 

Force est de constater que l’immense majorité de nos incidents d’exploitation sont dus aux systèmes Open, à la fois moins fiables, moins robustes et moins résilients. La multiplicité des serveurs et technologies côté Open engendre des architectures de plus en plus complexes et des chaines de liaisons de plus en plus longues. Cette complexité entraine des coûts de gestion qui ne sont jamais comptés lors des études comparatives.  

Le mainframe, lui, est un véritable métronome. 

En tant que responsable IT dans un monde Data Centric, je vois le mainframe comme un facteur de stabilité. Une stabilité indispensable pour assurer le service auprès de nos 37 millions de clients et de nos 67 000 utilisateurs dans le réseau, auprès des métiers et dans les sièges.  

L’avènement du digital a également entraîné de nombreux papiers sur les difficultés du legacy VS les nouvelles exigences des clients et la mise en place du selfcare en général. Je vous invite à ne pas associer mainframe et système d’information mal urbanisé. Nous en sommes convaincus chez BPCE Solutions informatiques. En nous appuyant sur un SI bien urbanisé, il est tout à fait possible et même accélérateur, de faire du digital avec des milliers de services élémentaires déjà existants qui n’ont pas besoin d’évoluer.  

Pour cela, il a suffit -et ce, dès les premières applications bancaires en ligne- d’installer un système d’API en frontal du mainframe, même si ce système a suivi les différentes technologies. Ainsi, avec les 10 000 « services élémentaires » disponibles, les systèmes d’information des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires ont largement démontré qu’ils étaient armés pour tenir la « révolution » digitale ! Notre mainframe s’adapte et évolue parfaitement pour interagir avec les nouvelles technologies, comme le Cloud, l’Analytics et le Big Data. 

De la dépendance aux technologies 

Evidemment, il serait aberrant de parler du mainframe sans parler de la relation avec le fournisseur. Alors parlons-en ! On ne peut que reconnaître qu’IBM a été en position d’hégémonie sur cette technologie, tendant vers l’abus de position dominante, avec des postures très dures en négociation, et assumer le côté « dépendant » de la technologie. Il est cependant amusant de constater qu’après le grand mythe des solutions cloud « à l’usage », « moins coûteuses » et « ouvertes », les grands « Clouders » sont en train de prendre la place qu’avait IBM et d’appliquer leurs pratiques commerciales. Au final, cela vient même simplifier les relations avec IBM qui a bien intégré le risque de cette nouvelle concurrence. Il suffit pour s’en convaincre de penser aux « négociations » récentes avec Microsoft ou à la découverte, pour le moins déceptive, des coûts du Cloud. Le simple retour arrière d’une solution Cloud m’amuse d’ailleurs autant que le fameux downsizing du mainframe, défendu comme une évidence par certains vendeurs de solutions Open depuis 20 ans. Allez sortir de Salesforce ou de Microsoft du jour au lendemain ! 

cloud et système open

Au sein de BPCE Solutions informatiques, nous sommes résolument équilibrés et conjoncturels dans nos choix d’évolution des systèmes d’information entre le « cloud privé » et le « cloud public » et entre le « make » et le « buy ». Les performances (capacité de traitement, sécurité…), les coûts, les délais et les usages sont nos seuls inducteurs de décisions. 

Et le COBOL me direz-vous ? Là encore, l’image poussée par les détracteurs est à charge, mais la réalité est bien différente. Si le COBOL n’est plus enseigné dans les écoles, on constate que des filières alternatives de formation se sont constituées (à travers les ESN ou directement dans les entreprises par exemple) et que les outils de développement deviennent identiques aux autres technos, permettant une prise en main simplifiée. Certains de nos jeunes recrutés de la génération Y développent d’ailleurs en COBOL. Me concernant, je préfère encore avoir du COBOL que du NSDK… 

Et demain ? 

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de conseiller à des start-up de se lancer dans le mainframe. Il faut simplement faire la part des choses en fonction des contextes et des usages, ce que le « marché » se plait à ne pas faire, tant il faut surenchérir sur l’aspect révolutionnaire et diviser le débat. 

Même si, comme le disait Malcom X, « l’avenir appartient à ceux qui le préparent aujourd’hui » qui peut savoir ce qui se passera dans les prochaines années sur la technologie, avec les évolutions régulières que l’IT apporte, même si leur délai de maturité est toujours beaucoup plus long que ne veulent bien le dire les fournisseurs ? 

Je suis convaincu que le mainframe et l’open sont complémentaires et continueront à co-exister. 60% de tout le trafic en ligne dans le monde passe encore par des mainframes. Ainsi, gageons que les systèmes d’information bénéficieront encore longtemps des avantages des deux mondes, liés à leurs architectures et à l’histoire de l’IT ! 

Les futures technologies

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